Malgré tout en rit à Saint-Henri von Daniel Grenier vereint 32 Kurzgeschichten, die vom Alltag im Montréaler Stadtteil Saint-Henri erzählen. Saint-Henri liegt im Südwesten der Stadt und war einst das Viertel der frankofonen Arbeiterklasse, wie es Gabrielle Roy in ihren Romanen festhielt.
Die Anwohner, wie sie in den Kurzgeschichten vorkommen, sind auf der Suche nach Arbeit, einer Wohnung oder nach Essen. Sie sind mit der U-Bahn unterwegs, sitzen in einem Café oder gehen auf Partys. Dabei passiert ihnen vom Banalen bis zum Unglaublichen alles oder vielleicht passiert ihnen auch nichts, wie in „On ne sera pas sauvé par le velcro“, in der ein verliebter Buchhändler beim Laufen durch die Straßen ständig Visionen vom Ende seines Leben hat.
Die Geschichten werden grob unterteilt in aufgeschnappte Gespräche, Porträts, Anekdoten und Streunern. Auch die Alltagssprache findet ihren Weg ins Buch. Die Kurzgeschichte „Les mines générales“ hatte Le Quartanier bereits in der Jubiläumsreihe Nova herausgebracht.
Daniel Grenier: Malgré tout en rit à Saint-Henri
Erzählung
Le Quartanier, 2012
264 Seiten
24,95 $
Erzählung
Le Quartanier, 2012
264 Seiten
24,95 $
Ein Zitat:
« Je sais bien que ce modèle ne fonctionne pas, que ce n’est pas logique, que j’ai une perception vulgairement binaire de la réalité, là n’est pas la question. La question, c’est la peur. C’est de savoir, de comprendre que, devant la toute-puissance de la peur, aucune statistique ne tient la route. Je sais que je ne me fais pas bien comprendre, peu importe. Je ne veux pas induire la probabilité en erreur, je ne veux pas la chambouler, je ne la remets pas en question dans sa perfection froide et lisse. Je dis seulement qu’en traversant la rue, trop souvent, je vois littéralement la voiture m’écraser ; qu’en passant sous une fenêtre, je sens sur ma nuque le picotement prémonitoire du piano qui s’en vient. Je dis qu’à chaque seconde, je meurs d’une certaine façon. Et vous aussi, et tout le monde. Et je dis qu’on l’oublie. » – Daniel Grenier: Malgré tout en rit à Saint-Henri, Le Quartanier, 2012, S. 179-180 (« On ne sera pas sauvé par le velcro »)
« Je sais bien que ce modèle ne fonctionne pas, que ce n’est pas logique, que j’ai une perception vulgairement binaire de la réalité, là n’est pas la question. La question, c’est la peur. C’est de savoir, de comprendre que, devant la toute-puissance de la peur, aucune statistique ne tient la route. Je sais que je ne me fais pas bien comprendre, peu importe. Je ne veux pas induire la probabilité en erreur, je ne veux pas la chambouler, je ne la remets pas en question dans sa perfection froide et lisse. Je dis seulement qu’en traversant la rue, trop souvent, je vois littéralement la voiture m’écraser ; qu’en passant sous une fenêtre, je sens sur ma nuque le picotement prémonitoire du piano qui s’en vient. Je dis qu’à chaque seconde, je meurs d’une certaine façon. Et vous aussi, et tout le monde. Et je dis qu’on l’oublie. » – Daniel Grenier: Malgré tout en rit à Saint-Henri, Le Quartanier, 2012, S. 179-180 (« On ne sera pas sauvé par le velcro »)