Die Kindheit der beiden Freunde und ihre Abenteuer werden im Rückblick präsentiert. Auch dass Samuel an der Uni studiert, mit der Primatologin Julia zusammen ist und unter einem Pseudonym veröffentlicht, wird im Rückblick erzählt. Ausgelöst wird der Blick zurück, als Samuel vor Unruhen auf den Straßen Istanbuls in ein leerstehendes Haus flüchtet, in dem es von Ungeziefer nur so wimmelt. Sie bilden sein Publikum, wenn er von dort aus gedanklich zurück nach Clifton, Montréal und New York kehrt, wo die Dekonstruktion der Welt seinen Lauf nimmt.
Clerson hat einen Roman über eine Welt, in der die Menschen vielleicht ihre letzten Momente aufrecht erleben, über primitive Gesellschaften, Verschwörungstheorien und Wahnvorstellungen mit hypnotisierender Wirkung geschrieben. Seine Sprache ist sehr anschaulich und effektvoll. Wenn die Insekten über Samuels Körper laufen, kribbelt es überall.
Roman
Héliotrope, 2016
216 Seiten
21,95 $
« Dans l‘immeuble désaffecté où je me suis réfugié j‘entends résonner des slogans dont je ne comprends pas le sens. Une foule bruyante envahit les rues, ses cris font écho à ceux lancés depuis les hauteurs, sur les balcons et sur les toits et par les fenêtres ouvertes. Ils se répètent de mur en mur, s‘approchent, se font de plus en plus forts.
Je me lève, vais en boitant vers une fenêtre brisée, vois des manifestants à une extrémité de la rue et à l‘autre, la police armée de matraques. Les slogans résonnent encore, ma tête me fait mal, j‘ai du sang séché sur le front. J‘entends une détonation, une exclamation s‘élève de la foule, et bientôt une odeur me brûle les narines et me pique les yeux. Je recule, cours malgré ma jambe blessée jusqu‘au milieu de la pièce et m‘y recroqueville dans la poussière.
La fumée des lacrymogènes envahit peu à peu l‘immeuble. Des larmes me coulent sur le visage, j‘ai les poumons en feu, la bile me monte à la gorge, la nausée me ramène à Abel et à moi, à ce que nous avons été et à ce que nous aurions pu être, à notre amitié qui aurait pu être plus forte que tout, et à cette vis décenchantée couverte d‘une épaisse poussière. » – David Clerson: En rampant, Héliotrope, 2016, S. 7-8