2014 legte die kanadische Bundespolizei einen Bericht vor, in dem es heißt, dass seit 1980 etwa 1200 Ureinwohnerinnen getötet wurden oder verschwunden sind. Die Dunkelziffer könnte weitaus höher liegen. So haben sich die Fälle wie die von den beiden Freundinnen aus Québec in den letzten Jahrzehnten kanadaweit gehäuft. Mit Sœurs volées. Enquête sur un féminicide au Canada macht Emmanuelle Walter auf die prekäre Lage aufmerksam. Am konkreten Fall von Maisy Odjick und Shannon Alexander erzählt sie eine von vielen Geschichten, die sich hinter den Zahlen einer Statistik verbergen. In 16 Kapiteln wechselt sie zwischen informativen und beobachtenden Teilen, verwendet Ausschnitte aus Zeitungen und offiziellen Dokumenten und gibt Gespräche wieder, die sie mit Hinterbliebenen, zuständigen Ermittlern und Aktivistinnen geführt hat. Jedes Kapitel wird durch eine ortliche und zeitliche Kontextualisierung eingeleitet, wobei Emmanuelle Walter darin nicht der chronologischen Abfolge der ausgewählten Ereignisse folgt. Dem Essay ist ein Vorwort von Widia Larivière vorangestellt, Texte von Laurie Odjick, Connie Greyeyes und Helen Knott begleiten es.
Essay
Lux éditeur, 2014
228 Seiten
24,95 $
Ein Zitat:
« Quand des femmes meurent par centaines pour l’unique raison qu’elles sont des femmes et que la violence qui s’exerce contre elles n’est pas seulement le fait de leurs assassins mais aussi d’un système ; lorsque cette violence relève aussi de la négligence gouvernementale, on appelle ça un féminicide.
Contre toute attente, notre Canada épris de consensus social est le lieu d’un féminicide à bas bruit. Les victimes, ce sont les filles et femmes amérindiennes.
J’ai découvert cette tragédie fin 2011, un an après m’être installée au Québec. Le Comité des Nations Unies pour l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard des femmes, apprenais-je, avait été sollicité pour enquêter sur les assassinats et les disparitions des femmes autochtones du Canada. Cette épidémie d’assassinats, c’était une révélation.
En mai 2014, j’étais en pleine rédaction de ce livre quand la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a, enfin, rendu public un rapport sur les femmes autochtones disparues ou assassinées. Pour la première fois, la police canadienne publiait ses chiffres, et ils étaient plus élevés que tous ceux diffusés jusqu’alors. » – Emmanuelle Walter: Sœurs volées. Enquête sur un féminicide au Canada, Lux éditeur, 2014, S. 13-14