In seiner Familie geschah das Unglück im Jahr 1942. Seine Mutter, damals ein fünfjähriges Kind, hatte den Vorfall überlebt. Allerdings suchte er sie ihr Leben lang heim. Mehrmals versuchte sie sich das Leben zu nehmen, jedes Mal konnte sie gerettet werden. Doch es ging auf die Kosten ihres Sohnes, der darunter litt. An ihrem Sterbebett lässt er die Geschehnisse Revue passieren. Die einzelnen Fragmente fügen sich dabei wie eine Collage zusammen. Einige Erinnerungen an prägende Momente haben sich eingebrannt und selbst die nicht persönlich erlebten Geschehnisse hallen auch im Leben der Nachkommen nach. Der Nachkomme Simon bewegt sich Danny Torrence in The Shining gleich durch das „dunkle Labyrinth seiner makabren Familienhistorie“, wobei offen ist, ob er dort freiwillig ist oder gegen seinen Willen.
In Ma vie rouge Kubrick, dessen ständiger Begleiter der Wahnsinn ist, mischt der Autor fiktionale Elemente und wahre Begebenheiten, Auschnitte aus Filmkritiken, Zeitungen und Filmsequenzen, die von einer Welt berichten, die verrückt geworden zu sein scheint und in der man den Sinn des Lebens suchen muss.
Roman
Boréal, 2014
176 Seiten
19,95 $
Ein Zitat:
« Comme le petit Danny qui retrouve son chemin hors du labyrinthe végétal en marchant à rebours dans ses propres traces, je devrai, guidé par les enseignements terrifiants du Shining, revenir sur un passé pénible pour retrouver l’issue vers la lumière et me sortir tout seul de ce bourbier.
Esthétiser la souffrance pour ne pas avoir à regarder l’horreur dans les yeux. Passer au crible, décanter, filtrer. Et, comme Danny Torrance, ruser à mon tour. Esthétiser la souffrance pour faire ricocher l’impact en mettant entre l’horreur réelle et mon esprit tenaillé un film de cent quarante-six minutes, question de lui faire absorber le plus brutal du choc. Maman aurait peut-être bien dû elle aussi trouver refuge dans une œuvre tampon plutôt que de se laisser envahir par le lierre vigoureux de ses souvenirs mauvais. Qui sait? Peut-être les métastases de l’âme ne se seraient-elles pas répandues avec la même virulence.
Contrairement à ma mère, jamais je ne dois perdre de vue le fil d’Ariane. La seule issue heureuse consiste à avancer obstinément vers la lumière. Apprendre à marcher avec mes cicatrices ouvertes. Je n’ai guère le choix: je dois laisser les rayons du soleil pleuvoir sur moi comme les versets d’un ciel irradiant d’un magnifique rouge Kubrick. » – Simon Roy: Ma vie rouge Kubrick, Boréal, 2014, S. 28