Das ist ein Erzählstrang in Élise Turcottes neuem Roman Le parfum de la tubéreuse, der bei Alto erschienen ist. Darin blickt Irène episodenweise zurück auf die Ereignisse, bevor sie an dem außergewöhnlichen Ort landete, nachdem sie von einem Blitz getroffen wurde. Aus ihrem alten Leben ist ihr nur ein Gegenstand geblieben: ein Erzählband der chinesischen Autorin Can Xue. Sie ist an diesem Zwischenort in einem Bunker eingeschlossen und unterrichtet eine Gruppe Schüler. Sie liest aus dem Buch von Can Xue vor, unterrichtet die Macht der Worte und zieht Lehren aus der Dichtung. Mit der Zeit, und bevor jeder den Grund für seine Anwesenheit preisgibt, lehnen sich alle Eingeschlossenen gegen das herrschende System auf. Sie wollen nicht weiter dort ausharren.
Le parfum de la tubéreuse ist ein fabelhafter Roman, der wunderbar in das Programm von Alto passt. Die beiden alternierenden Erzählstränge, in denen sich unterschiedliche Zeitebenen überblenden, sind verwirrend und aufhellend zugleich. Die Poesie der Autorin verleiht auch ihrem neuesten Roman einen einprägsamen Stil. Das Thema der Abwesenheit und des Verlusts in Turcottes Werk spinnt sich fort und gipfelt in dem Verschwinden der Protagonistin selbst.
Roman
Alto, 2015
128 Seiten
19,95 $
« Quand je lis avec assez de patience, les mots déposent un nouveau parfum sur ma peau. Peu de livres le font : transformer le boisé en chypré, le floral en hespéridé. Mais j’en ai connu.
J’essaie de rendre compte de cette métamorphose à Lydie.
– À cet instant, je suis elle, je suis ses mots, lui dis-je.
Elle, c’est Can Xue, l’auteure de la nouvelle qui m’a envoûtée, moi, mais qui a jeté cette fille dans le plus grand désarroi. Comme les autres, au début. Car j’ai lu le premier dialogue devant un groupe d’élèves encore embrigadés dans le réalisme. J’ai défendu mon plat du jour avec férocité, en vraie lionne devant sa prise. Je tentais de faire flotter autour de moi la sensualité noire et hallucinée de ce conte, qui persiste bien après la lecture. J’étais toujours prisonnière de ma solitude, et d’une certaine façon, enchantée de l’être. Sur ma peau perlaient de petites gouttes de sueur dévoilant l’ambivalence dans laquelle je me trouvais. Le mauvais moment, le mouvais lieu, et la certitude de tenir le secret de la création artistique entre mes mains. La classe aurait pu disparaître dans une boule de naphtaline, j’étais dans mon paysage où les maisons pourrissent, où la mort rôde, et où des insectes carnassiers se nourrissent à même les blessures de personnages disgracieux. C’est là que je voudrais écrire moi aussi mon bestiaire affolé, en peintre qui assombrit un jardin de fleurs sauvages. » – Élise Turcotte: Le parfum de la tubéreuse, Alto, 2015, S. 4