In Je suis là, ‹Ich bin da›, spricht Angèle, die die Welt nur noch von innen heraus betrachtet. Nach einem Unfall lag sie in einem Koma und hat anschließend nicht mehr die Fähigkeit, sich zu äußern und zu bewegen. Mit den Menschen kommuniziert sie über das Augenzwinkern. Sie ist Mutter von zwei kleinen Mädchen, die sie kurz zuvor als Frühchen entbunden hat. Ihr Mann kümmert sich nun allein um sie. In der Station, auf der sie untergebracht sind, gibt es die unterschiedlichsten Menschen. Um sie auf Trapp zu halten, gibt es ein Unterhaltungskomitee, dass Veranstaltungen für die Bewohner organisiert.
Während ihrer langwierigen Behandlung blickt Angèle zurück auf ihre Geburt, ihre Kindheit, ihre Jugend, die Geburt ihrer Zwillinge bis zu dem Moment, an dem dieser Vorfall stattfand, der sie just aus ihrem Leben gerissen hat. Aber sie ist noch da. Und viele Menschen kümmern und sorgen sich um sie: ihre Eltern, die Pflegerin Doris und Népenthès.
Christine Eddie hat die Geschichte von Angèle, die auf wahren Begebenheiten beruht, mit sehr viel Einfühlungsvermögen geschrieben. So verleiht sie der Erzählerin eine Stimme, die sie nicht mehr hat und bringt ihre Sicht auf die Dinge, ihre Wünsche, Gefühle und auch Wut zum Ausdruck.
Roman
Alto, 2014
160 Seiten
20,95 $
« Les autres croient que mon prénom vient des anges. Ils s’imaginent que ma mère a remisé sa liste sur-le-champ en apercevant mon visage fripé de nouvelle-née. Toi, tu seras mon ange, aurait-elle estimé en m’examinant, elle qui avait déjà baptisé ma sœur en souvenir d’une cueilleuse d’edelweiss. Je ne pense pas qu’elle se soit vraiment dit ‹ Toi, tu seras une cueilleuse d’edelweiss › en regardant Heidi gigoter dans ses bras, mais il est possible que la maternité l’ait rendue sentimentale.
On peut être sentimental et fort. Maman a facilement la larme à l’oeil et ça ne l’empêche pas de déplacer des montagnes quand elle décide de se lancer dans un acte de bravoure. Je ne connais pas de femme plus déternimée et, quoi qu’on en dise, je doute qu’elle ait improvisé mon prénom. Neuf mois, ça laisse amplement le temps de réfléchir. J’en ai moi-même fait l’expérience avec mes filles et je peux garantir que les prénoms de nos enfants sont des morceaux de ciel qu’on remet cent fois sur le métier avant de les tailler sur mesure.
Bref, les autres se trompent. Angèle vient du latin angelus, lequel, contrairement aux apparences, tire son origine du grec eggelos qui signifie ‹ le messager ›. Je suis une messagère et c’est pour ça qu’il y a des ailes à mon prénom. Pour ça aussi que l’auteure et moi, on s’est enfin décidées à écrire ce livre. » – Christine Eddie: Je suis là, Alto, 2014, S. 5