Charlotte ist Tänzerin und Freigeist, die sich in der Liebe zu Sacha zum ersten Mal fest bindet. Sacha kommt aus gut situiertem Hause und studiert. Von Zeit zu Zeit hilft er in der Firma seines Vaters aus. Die Zeit dazwischen nutzen sie entweder für Zweisamkeit in Sachas Wohnung oder durchbrechen die Grenzen mit Diebstahl, Einbruch und Vandalismus. Sie sammeln ihre Erfahrung mit Drogen, gehen auf heimliche Untergrundpartys oder feiern in fremden Häusern. Hintergrund des Geschehens ist dabei Montréal; die rue Saint-Denis, auf der zu viele Touristen unterwegs sind; das Vieux-Montréal, wo im Verborgenen Konzerte stattfinden; der Hafen, an dem man sich nachts ungestört kennenlernen kann. Das zeitweise kindische Verhalten der jungen Erwachsenen Sacha und Charlotte, die Rebellion ohne Risiko suchen und eigentlich sich selbst genügen, wird unterbrochen als sie in eine Beziehungskrise geraten. Ob sie diese Krise überwinden werden, bleibt offen.
Charlotte before Christ ist aus der Perspektive von Sacha geschrieben. Er ist Beobachter seines Lebens, nachdenklich und gefangen in einem Körper, der ihm von Zeit zu Zeit ein Strich durch die Rechnung macht und ihm Schmerzen bereitet. Er leidet an der sogenannnten Still-Krankheit. Soublières Sprache ist mit Begriffen aus dem Englischen angereichert und entspricht der Sprache, die im 21. Jahrhundert in Form von gesendeten Handynachrichten zirkuliert. Charlotte before Christ ist eine interessante Lektüre eines jungen Autors, von dem es schon bald Neues zu lesen geben wird.
Roman
Boréal, 2013
224 Seiten
13,95 $
Ein Zitat:
« Je suis épuisé. Charlotte s’est endormie. Je me remets à pleurer doucement. Elle tient le BB fort dans sa main. Le BB, c’est le Black Book. Il est en garde partagée. Il était chez moi cette semaine. Elle l’a feuilleté avant de s’endormir. C’est un petit livre de notes avec un élastique sur le côté. C’est le journal de notre relation. Un journal intime commun. On y colle les billets des shows qu’on voit ensemble, des polaroïds, des dessins. Chaque semains, on s’écrit. Le BB est précieux. C’est notre création. Charlotte l’a perdu une fois. En fait, elle avait perdu son sac à main dans un bar. Par chance, il y a nos noms à la première page : Charlotte Cantarelle et Sacha von Hippel Lindau promettent de s’aimer jusqu’à la mort – Entrée 1er… Suivi de nos deux signatures. Un gars bidon a rapporté notre précieux à Charlotte une semaine plus tard. Je lui ai donné vingt dollars. Il ne savait pas où était le reste du sac. Il ne savait vraiment vraiment pas où était le iPod et le cell. Ransom, Mel Gibson. On s’en crissait. C’est notre BB qu’on voulait. Il avait été kidnappé pendant une semaine. Par après, on le sortait de la maison seulement pour se l’échanger. Il y a tellement de contenu dans ce truc. Des récits de voyages, des billets de train. Bon. Je m’emballe. J’en dis trop, mais c’est important pour nous. Vraiment.
Group Four.
Je ne pourrai pas dormir. J’aimerais partir loin. J’adore le train. Le bus. L’avion. Pas parce que je suis un grand voyageur ou un citoyen du monde ou n’importe quelle autre bullshit hippie. J’aime être dans un moyen de transport. Le fait de me trouver entre deux destinations. Pas au départ, pas à l’arrivée. Juste quelque part. Une place floue en train de regarder le paysage défiler. Être nulle part. C’est là que j’arrive le mieux à récupérer mes innombrables heures d’insomnie.
Je regarde Charlotte dormir. Je ne la reconnais pas. Ce soir, il y a une inconnue dans mon lit. Un visage, des seins, un dos. Je les vois pour la première fois. Pourquoi il y a une fille random dans mon lit ? Elle respire. Je n’ai pas arrêté la musique encore. Mon ami médecin a raison. Je ne suis pas un être humain valable. Je suis accro aux larmes. Un champ de mines, cette fille. Ce soir, j’ai marché sur un piège. Un bout de moi a explosé. » – Alexandre Soublière: Charlotte before Christ, Boréal, 2013, S. 147-148