Petits tableaux von Eloïse Lepage

22. Oktober 2014 | quélesen

Der Roman Petits tableaux von Eloïse Lepage besteht aus Bruchstücken des Lebens einer Protagonistin, die in ihrem Leben nicht die besten Voraussetzungen gehabt hat, um irgendwann glückliche Mutter und Ehefrau eines Mannes zu werden, der sie liebt. Jedes Bruchstück ihres Lebens bis zur Gegenwart, an das sich Anne-Si erinnert ist mit einer unterschiedlich langen Zahlenreihe versehen. In einer achronologischen Folge erzählen sie mal von der Geburt ihres ersten Sohnes, von ihrer besten Freundin, von dem Kennenlernen mit ihrem Freund oder von ihrer eigenen Kindheit. Die einzelnen Momente zu unterschiedlichen Zeitpunkten in ihrem Leben fügen sich schließlich zu einem Bild von Anne-Si zusammen.

Mit nicht so gutem familiären Hintergrund verlässt sie das Elternhaus und zieht mit ihrer Freundin Céleste zusammen. Sie lebt mit Drogen und Alkohol, die sie sich als Prostituierte finanziert. Eines Tages wird sie schwanger und bekommt ein Kind. Dieses Ereignis löst eine Reihe von Entscheidungen bei Anne-Si aus, die sie von ihrem bisherigen Leben entfernen und in ein neues Leben in einer Familie führt.

Eloïse Lepage beschreibt in ihrem Roman die Entwicklung einer jungen Frau, die sich bewusst für eine Veränderung ihrer Lebensumstände entscheidet. Dabei läuft nicht immer alles glatt, ohne Probleme und von jetzt auf gleich. Veränderung ist ein Prozess, der einem Einiges abverlangt und einen immer wieder auf die Probe stellt.

Die kurzen Texte, die auf eine, auf den ersten Blick, eigenwillige Nummerierung nach und nach vermitteln, wer die Protagonistin ist, was sie beschäftigt und worum es geht, fügen sich letztendlich zu einem Ganzen zusammen und laufen auf einen Endpunkt zu. Dieser verrät dann auch, was es mit der Nummerierung auf sich hat.

Eloïse Lepage: Petits tableaux
Roman
XYZ, 2014
124 Seiten
18,95 $

Ein Zitat:
« Tableau n° 20040607. Métro-boulot-dodo-étau

J’ai toujours pris le métro à des heures où il était désert. Maintenant que je suis comme tout le monde, je suis avec tout le monde. Coincée dans la foule. Il fait chaud. Être autant dans la masse permet difficilement de se croire meilleure que les autres. C’est une des choses qui me manque de plus de ma vie d’avant, me croire meilleure que les autres. C’est sûr qu’il y avait des moments où je me sentais comme de la merde, mais il y avait aussi ces moments de grâce où je me sentais plus forte que tout. Parfois, l’angoisse d’être aussi ordinaire me pousse à vouloir faire une connerie. Comme celle que je m’apprête à faire à l’instant. Debout, mon gros ventre collé contre les portes d’entrée du wagon, je refuse poliment l’opportunité de m’asseoir que m’offrent quelques passagers, malgré la chaleur qui fait couler la sueur dans mon dos. Pas question que je déroge à mon plan. J’ai tout calculé, j’ai fait des essais ces derniers jours, et je sais que je suis dans le bon wagon pour réussir. La prochaine station, c’est la mienne. À peine les portes entrouvertes, je les franchis. Je marche très vite, à la limite de la course. Je monte les escaliers roulants, en sautant une marche sur deux. Sprint final, je cours jusqu’aux tourniquets, les dépasse et lève les bras en signe de victoire, sous les yeux ébahis du monsieur du guichet. Je reste un moment les bras en l’air à savourer ma victoire. J’ai gagné la course du tourniquet dans le métro ! Les autres passagers font bient attention de ne pas me regarder.
Je marche vers chez moi, le sourire aux lèvres. Je me sens meilleure que les autres pas très longtemps, mais c’est suffisant pour chasser l’angoisse. » – Eloïse Lepage: Petits tableaux, XYZ, 2014, S. 52-53