In ihrem Leben ist sie Schriftstellerin, die sich für ihre Werke mit der Romantik auseinandegesetzt hat. Während ihrer Auszeit und den Wanderschaften durch Brüssel hat sie Gelegenheit, über ihre beiden Romane nachzudenken – den antiromantischen Roman Rodenbach et l’amertume und L’étreinte ne sera plus fugace – sowie über ihre Ansprüche an Literatur. In der belgischen Stadt wandert sie auf den Spuren der Autoren, die diese dort hinterlassen haben. Sie trifft aber auch auf alte Bekannte wie Laurent, bei dem sie zeitweise unterkommt, und Fleure, eine Freundin aus Kindertagen.
In den Gesprächen kommen sie auf ihre schwierige Kindheit zu sprechen. Sie tauschen sich aus, über das, was unausgesprochen blieb. Alle drei hatten mit unterschiedlichen Problemen zu kämpfen, die vor allem aus der Beziehung zu ihren Eltern hervorgingen. Viviane hat keinen Kontakt mehr zu ihrem Vater. Er hat ihre Mutter geschlagen hat und oft hatten sie sich vor ihm versteckt. Als sie von ihrem Bruder einen Brief erhält, in dem er erklärt, sein Leben beenden zu wollen, bricht sie sofort auf. In Québec will sie nach ihrem Bruder sehen. Schließlich führt ihr Weg sie auch nach Sorel, den Ort ihrer Kindheit, an dem ihr Vater immer noch lebt.
Marjolaine Deschênes’ erster Roman Fleurs au fusil ist sehr poetisch. Die Dichterin in Marjolaine Deschênes ist deutlich erkennbar. Die Protagonistin des Romans, die selbst schreibt, reflektiert über das Schreiben. In einer Schreibpause wendet sie sich in der Ferne ihrer Vergangenheit zu. Dabei zeigt sich die Fragilität der Identität. Fleurs au fusil ist in drei Teile unterteilt und führt von Québec nach Brüssel, das in eindringlichen Beschreibungen vermittelt wird. Es ist ein ruhiger, leiser Roman, der 2013 bei La Peuplade erschienen ist.
Roman
La Peuplade, 2013
176 Seiten
23,95 $
« Abominable idéalisme que tout cela, et j’avais sûrement été idéaliste. Bien sûr que je l’étais. Comme Schiller je visais très haut, espérant recoudre l’infini de l’idéal au fini de la nature, et seule l’écriture, arrimage du rêve à la matière, le permettrait. Comme Heidegger et Hölderlin je croyais aux signes du sacré, à la parole originaire et au rôle héroïque du poète. Je m’échinais à sculpter la pierre synthétique du présent et, comme Novalis, j’avais profondément cru que le monde doit être romantisé. C’est ainsi que l’on retrouvera le sens originel. Cette opération est encore totalement inconnue. Lorsque je donne à l’ordinaire un sens élevé, au commun un aspect mystérieux, au connu la dignité de l’inconnu, au fini l’apparence de l’infini, alors je les romantise.
Par un exercice de réflexion que personne ne lirait, j’avais voulu me déprendre de ce mysticisme et de cette lutte entre désenchantement et naïveté. Le plus souvent la philosophie continentale n’aidait pas les humains à mieux vivre. Tragique, elle leur pourrissait plutôt l’esprit de questions inutiles, d’obsessions-cauchemardesques-pour-la-mort et d’illusions présomptueuses. À cet égard, la philosophie orientale me paraissait plus riche. Mais ça aussi les Romantiques l’avaient pensé. Ces ordures n’avaient laissé vierge aucun continent. Si on avait récompensé ma thèse, elle ne parvenait pourtant pas à dépasser la clique d’Iéna. » – Marjolaine Deschênes: Fleurs au fusil, La Peuplade, 2013, S. 22