Eine neue Beziehung von Érics Mutter führte dazu, dass die Freunde eine große geografische Distanz trennte. Ihre Freundschaft beeinflusste das aber nicht. Über den Atlantik hinweg hielten sie Kontakt. Und irgendwann verließ auch Lisa ihren Heimatort im Nirgendwo und ging zum Studieren nach Montréal.
Während eines Gesprächs mit Éric, der in Dänemark ziemlich erfolgreich geworden ist, hat sie eines Tages die Idee zu einem außergewöhnlichen Projekt. Dafür braucht es die Fertigkeiten eines begabten Informatikers und einer handwerklich talentierten Studentin. Die Vorbereitungen sind langwierig, dann kann es logehen. Ihr Projekt bleibt nicht unentdeckt. Jay kommt ihnen in einem Bürogebäude in Montréal auf die Schliche. Sie arbeitet in einer Firma der Bundespolizei Kanadas und analysiert dort Daten. Die Arbeit wurde ihr in ihrer Bewährungszeit aufgedrückt, nachdem sie vor Jahren mit dem Gesetz in Konflikt geraten war. Im Werk von Dickner ist sie bereits bekannt. In Six degrés de liberté muss sie ihre Zeit mit ihrer Tarnidentität absitzen. Ein Bürokollege entdeckt Ungereimtheiten um einen Container und versucht, diese zu ergründen. Jay wird hellhörig und beginnt ihre eigenen, geheimen Ermittlungen.
Six degrés de liberté ist ein spannender Roman, der sich schnell liest und einen staunen lässt. Nicolas Dickner begleitet darin die vorwiegend weiblichen Protagonisten Jay und Lisa auf deren Wegen. Dabei hat er insbesondere ein Auge für Details im Bereich des Geheimnisvollen.
Roman
Alto, 2015
392 Seiten
27,95 $
« Laura constitue par ailleurs une importante source d’anxiété pour Jay qui, après sept ans à ses côtés, n’a toujours pas réussi à déterminer ce que cette omnisciente collègue sait à son sujet.
Mahesh Chandratreya Gariépy a le bureau du fond, à droite – le seul qui soit équipé de sa propre cafetière. Analyste en informatique, il est arrivé il y a sept ans, quelques mois avant Jay. Il avait dix-huit ans à peine, et il lui a fallu plusieurs années de labeur avant d’être pris au sérieux. Il s’alimente de code, de caféine et de musique minimaliste scandinave.
Le bureau à gauche, au fond, appartient à Jay-tout-court, la fille-asociale-des-fraudes-électroniques qui, coiffée d’onéreux écouteurs allemands à suppression de bruit ambiant, rivée à son clavier du matin au soir, effectue une tâche qui pourrait être cataloguée au DSM-IV.
Malgré une indéniable cordialité, ses collègues ne connaissent rien de Jay. Ils ne savent pas où elle a grandi et étudié. Ils ne savent pas si elle a voyagé, si elle a des frères ou des sœurs. Si elle est autodidacte ou diplômée. Si elle a un amoureux, un amant, un enfant, un hamster, une collection de plantes grasses, Ils ne savent pas si elle tricote, s’entraîne pour le triathlon, a visionné la dernière saison de Breaking Bad. Ils ne savent même pas où elle travaillait avant la GRC – et ce dernier point est particulièrement irritant pour Laura. Elle a souvent tenté de l’interroger, mais n’a obtenu que des réponses vagues et variables. Travailleuse autonome. Médias électroniques. À mon compte. Une start-up. Freelance en web transactionnel. Télécoms. Impossible de trouver le moindre fragment d’elle sur LinkedIn, Facebook, Google.
En fait, ses collègues ignorent que Jay n’est pas le vrai nom de Jay. » – Nicolas Dickner: Six degrés de liberté, Alto, 2015, S. 27