Über die Erzählerin, der es gelang, Einblicke in das Leben einiger Inuit aus Salluit zu erhalten, erzählt Nirliit vom Leben von Eva, Elijah, Maata und Tayara. Eva wurde Opfer eines Gewaltverbrechens und verschwand spurlos. Ihr Sohn Elijah ist bereits selbst Vater einer Tochter. Seine Freundin ist die hübsche Maata. Sie arbeitet in einem Supermarkt mit dem Baby an ihrer Seite. Dann verliebt sie sich in einen Saisonarbeiter aus Québec und setzt alles aufs Spiel. Doch während sie hofft, dass er sich für sie entscheidet, kehrt er nach verrichteter Arbeit Salluit den Rücken. Auch Tayara setzt alles auf eine Karte und reist Hals über Kopf nach Montréal. Er träumte von einer Karriere als Rapper, was er jedoch fand, waren Alkohol, Glücksspiel und ein Leben auf der Straße. Am Ende des Sommers reist die Erzählerin wie so viele wieder ab und kehrt in die Großstadt zurück, bis zum nächsten Sommer.
Juliana Léveillé-Trudels Roman gilt als großer nordischer Roman, der der Beziehung zwischen den Weißen und den Inuit auf den Zahn fühlt. Er beruht auf den eigenen Erfahrungen der Autorin, die seit vier Jahren im Bereich der Bildung in Nunavik arbeitet.
Roman
La Peuplade, 2015
184 Seiten
21,95 $
« J’espère inutilement ton visage dans l’aéroport, j’aimerais entendre ta voix rauque me dire le précieux Welcome back, ces deux mots qui suffisent généralement à me convaincre que j’ai bien fait de revenir. Tuggasugit Salluni : ‹Bienvenu à Salluit.› Tu m’as appris à dire ça l’an dernier, tu m’as appris à dire plein de choses dans ta langue de posésie rugueuse, tu m’as patiemment répété les mots. Une enfant, je suis une enfant qui articule péniblement les syllabes de cette langue déconcertante remplie de q, de k et de j, tu as encouragé gentiment mes efforts laborieux, et chaque mot bien assimilé t’illuminait le visage d’un sourire éclatant, aliana : ‹Je suis contente.›
On se comprend si peu au fond, barrière de langue. Les Blancs se désepèrent devant votre pauvre anglais et votre français quasi inexistant, mais lequel d’entre nous est capable de s’aventurer dans votre langue ? Qui peut vous parler dans la langue d’Agaguk, qui se donne la peine de buter sur les q, les k et les j pour arriver à vous comprendre et à parler le langage de la toundra ? Qui ? Comment reprocher à quelqu’un de ne pas maîtriser notre langue quand on ne peut rien dire dans la sienne ? » – Juliana Léveillé-Trudel: Nirliit, La Peuplade, 2015, S. 17